Tous les thés de Chine à la China Tea Expo/CTE

Chaque octobre, depuis 2004, à Beijing !

Cette expo réunit un grand nombre de producteurs, fabricants et négociants de thé. Toutes les provinces à cultures de thé et toutes les familles de thé y sont présents. NB : Nous en avons parlé l’an passé déjà dans nos numéros 4 et 5. Il y a aussi quelques stands des autres pays producteurs, notamment Inde, Sri Lanka, Taiwan, Japon et Corée.
Selon les informations que j’ai pu obtenir les expositions de thé régionales, telles que Xiamen, Guangzhou, Kunming, Hangzhou, Wuyi Shan, Shenzen etc. proposent surtout les produits de leur province et offrent donc un choix moins large.

Après avoir été installée l’an passé dans les locaux très confortables érigés lors des jeux olympiques en 2008 mais qui se trouvent assez éloignés du centre ville l’expo est retourné au World Trade Center de Guo Mao. C’est à 4 stations de métro de la Cité Interdite et elle va y rester. La date pour 2012 est déjà annoncée : du 26 au 29 octobre 2012. Kevin Yang, le jeune responsable, me renouvelle son souhait de voir les visiteurs Français plus nombreux. www.teawindows.com

Si quelques uns de nos lecteurs seront tentés de saisir cette occasion il faudra si possible prolonger le séjour de 2 ou 3 jours pour profiter du déplacement afin de visiter aussi l’immense marché de thé de Maliandao, avec ses plus de 3 000 boutiques de thé et d’accessoires !! et même explorer l’une ou l’autre des grandes maisons de thé de la capitale !
Pour une approche pratique voici quelques éléments qui permettraient de bâtir un budget :à cinq minutes à pieds de l’expo se trouve un hôtel vraiment pas cher, un peu vétuste mais clean : le DaBei Hotel, dans une ruelle donnant sur Jianguomen street. J’y ai trouvé une chambre à 300 rmb/environ 33 €, grâce à un ami Indien qui est exposant à l’expo depuis 2005! Avec un vol réservé bien à l’avance et tenant compte que l’on peut manger un excellent repas pour moins de 100 rmb/ environ 8 à 10 €, un séjour d’une semaine ne devrait pas dépasser un maximum de 1 500 €. Cela permettra une bonne introduction dans l’univers, oh combien complexe ! des 10 000 thés de Chine.

Dans cette expo on fait plein de rencontres ; c’est vrai que les «longs nez» se font vite remarquer et suscitent la curiosité et souvent on nous aide à communiquer dans un Anglais plus ou moins élaboré. Ainsi en 2008 une femme très élégante m’interpelle à un petit stand de pu’er prêt à boire «Vous voulez gouter ?» et elle houspille l’exposant de me donner des échantillons. Nous avons continué la visite ensemble et sommes amies depuis.

Cette année j’ai croisé une lectrice de la NPT, quel bonheur ! Enchantée par la richesse de l’expo elle va nous faire un petit exposé de son expérience personnelle dans le prochain numéro.
Et puis une jeune Chinoise s’est installée à coté de moi lors de la dégustation de thés verts de la province du Guizhou. Non seulement elle m’a aidée à comprendre les explications de l’exposant, mais elle m’a invitée de visiter sa maison de thé de 120 places dans la proche ban lieu de Beijing, partie remise faute de temps. Voilà son site : www.angelhottea.com, elle s’appelle Angela de son nom anglais.

Elle m’a accompagnée ensuite déguster les thés Liu Pao, qui me fascinent depuis 3 ans déjà et que je trouve incroyablement suaves et qui sont très réputés pour leurs bienfaits. Angela en achète pour sa maison de thé et me dit que chaque fois qu’elle prend un nouveau fournisseur elle va voir les plantations pour se rendre compte sur place de la qualité des thés. Non seulement son anglais est excellent mais le lendemain elle revient accompagnée de son mari ; ils me disent que l’expo est importante pour eux pour rencontrer des fournisseurs et pour sentir les nouvelles tendances du marché.

Absolument passionnée par son métier, elle hume et dévore les thés de gestes précis et rapides. Elle a pendant quelques années collaboré avec un club de buveurs de thé d’Européens stationnés à Beijing ; parmi eux une Française qui lui a permis de connaître nos fromages et de les apprécier, elle en est fière. Elle me propose ces textes et veut bien de temps en temps contribuer à «la Nouvelle Presse du Thé».
Et puis je rencontre une productrice de Pu’er, en 3e génération, d’un petit village du Yunnan, Mengkou, qui tient le stand avec ses sœurs et nièces. Elle parle assez bien l’anglais mais n’a pas d’adresse mail ! Elle me fait gouter des thés de 10 d’âge mais le gros de sa production est du pu’er cru, en partie en provenance d’arbres anciens, qu’elle vend en totalité chaque année. Elle n’a encore jamais exporté et m’invite à la visiter pour ouvrir le contact avec l’étranger. Je vous raconterai plus en détail dans le prochain numéro.